Synopsis

Dans une province française au XVIII siècle, aux alentours des années 1781.

Acte I

Le marquis François Xavier de Noayes a organisé cet après-midi dans son parc, une grande réception.
Les gens se sont regroupés par affinités autour de petites tables rondes pour déjeuner.

Arrive le Comte Bertrand de Villefort accompagné de sa fille Louise.
Noayes vient les accueillir et ne tarit pas d’éloges à l’égard de Louise.
Celle-ci, apercevant au loin ses amies, demande à son père l’autorisation de les rejoindre.
A présent seul avec Villefort, Noayes lui demande Louise en mariage, insistant sur les intérêts familiaux que qu’ils pourraient en tirer. Villefort promet d’y réfléchir.

Louise ayant rejoint Manon et Apolline, se plaint des regards insistants de Noayes qui provoquent lui provoque un puissant dégoût.

Plus loin un groupe de trois jeunes garçons est emmené par le Marquis Philippe Bagy de Puyvallée.
Ce jeune aristocrate est beau, insolent et impétueux. Le genre à collectionner les conquêtes. Rien ne lui résiste. Il est toujours prêt à relever un défi.
Bientôt les 3 jeunes gens croisent le chemin de Noayes. Le comte Jean Baptiste de Valancière, ami des 2 hommes, introduit Philippe auprès de son hôte. Ce dernier, connaissant par réputation le parcours de joueur de Philippe, le convie à une partie de Brelan le lendemain soir, chez lui.
Puis les jeunes gens reprennent leur chemin et paradent devant chaque jeune fille croisée, jusqu’au moment où Henri de Belziac, reconnaît au loin, sa cousine Louise. Il conduit ses compagnons à sa rencontre et présente ainsi Louise à Philippe.
Ce dernier se lance dans un numéro de charme qui tombe à plat.
Blessé dans son orgueil et brocardé par ses amis, Philippe n’a plus qu’un désir : gagner ce défi.
Louise devient son nouvel et unique objectif.
Comprenant qu’il n’a aucune chance de conquérir Louise avec ses charmes habituels auxquels elle est réfractaire, il demande à Henri de l’introduire auprès de son père, qui sera sûrement plus sensible à un marché qu’il compte lui proposer.
Jean Baptiste présente Philippe au comte de Villefort.
Philippe lui explique qu’il quitte la Cour de Versailles pour cause de décès de son père. Celui-ci lui lègue ses titres et ses terres. Il va donc s’installer définitivement ici et compte bien fonder une famille. La rencontre de Louise l’a bouleversé. Il la demande en mariage.

Deux demandes en mariage, la même journée, par deux marquis, voilà qui fait beaucoup pour un seul homme.
Villefort impose donc à Louise un choix entre un jeune et un vieux marquis.
Elle choisit, par soumission et abnégation, Philippe.

Acte II

Philippe s’est vite lassé de son « trophée » et délaisse Louise.
Il passe toutes ses soirées dans des lieux de débauches ou dans des salons privés, autour d’une table de jeux.
Louise se morfond.
Manon de Monteront, l’amie intime de Louise, vient les inviter à une grande réception que donne son frère Emilien, à l’occasion de retour des Amériques de son ami le marquis Charles de Ligeac de Vigonde nouvellement décoré Capitaine des Dragons, pour ses bons et loyaux services auprès de Lafayette.
Elle trouve Louise dans un état de tristesse profonde. Elle n’a envie de rien. Surtout pas d’aller s’amuser dans le monde. Elle se plaint de l’absence chronique de son mari, après seulement quelques mois de mariage. Elle ne peut même pas prendre l’engagement qu’il sera là pour l’accompagner à cette invitation. Manon insiste pour que Louise, même seule, vienne se changer les idées. Louise a honte de se présenter à cette soirée sans son mari, confirmant la rumeur qu’il papillonne à droite à gauche, lorsqu’il n’est pas à une quelconque table de jeux.
Manon convainc Louise de relever la tête et d’avancer. Elle finit par accepter l’invitation.
Au cours de la soirée chez les Monteront, Charles de Ligeac de Vigonde raconte ses exploits militaires et sa vie dans le nouveau monde. Louise est fascinée par les récits et surtout par le charme que dégage Charles.
Louise s’isole sur un balcon pour prendre un peu d’air frais. Elle y est rejointe, heureux hasard, par Charles. Ils sont réciproquement foudroyés par l’amour !!!
L’abandon et le désamour dans lequel la plonge son mari et la lumière de Charles, la déculpabilise et finissent par avoir raison de sa résistance de « femme intègre»
Elle finit par succomber aux supplications de Charles qui voudrait la revoir.
Ainsi va naitre leur liaison secrète.

Acte III

Louise est au chevet de son père qui meurt dans ses bras, tandis que son époux Philippe perd une fortune au « Brelan». Il doit déjà plus que ce qu’il ne possède sur la table.
Mais Philippe espère remporter la mise et il n’a plus assez d’argent pour relancer. La règle lui interdit de se re-caver pendant le coup. Pourtant il est sûr de l’emporter. Il demande une dérogation, mais Noyaes la lui refuse. En revanche, ce dernier, sentant l’occasion enfin de l’humilier et d’assouvir sa soif de possession de Louise, lui propose en guise d’enjeu de miser une nuit d’amour avec sa femme Louise.
Philippe est sûr de lui. Il accepte mais il perd.
Il signe une reconnaissance de dette et demande 24h pour préparer psychologiquement Louise.

Charles vient annoncer à Louise qu’il est muté à Versailles au service du Roi et qu’il doit partir dans 3 jours.
Ils sont déchirés par la perspective de cette séparation, mais Charles promet de trouver une solution pour mettre fin au désarrois de Louise et de revenir très vite.
Soudain, ils sont surpris par le retour impromptu de Philippe.
Charles a juste le temps de se cacher derrière l’épais rideau de la fenêtre.
Louise s’installe devant sa coiffeuse et prépare ses cheveux pour la nuit.
Philippe est très nerveux. Il lui annonce qu’il a tout perdu et bien plus.
Il lui avoue qu’elle a été l’enjeu de la partie qu’il a perdu.
Une violente scène d’empoignade suit et dans un mouvement de reflexe, Louise plante dans le cou de Philippe, la paire de ciseaux qu’elle a attrapée sur sa coiffeuse.
Philippe s’écroule mortellement.
La femme de chambre accourt et Charles se précipite sur le corps de Philippe pour constater son décès.
Louise envoie sa servante chercher son amie Manon.
Tous les trois, penchés sur le corps cherchent une solution.

Louise veut se rendre, mais elle serait condamnée à mort et décapitée.
Manon propose la fuite vers l’étranger. Charles ne peut vivre loin d’elle.
Il propose de transporter le corps vers un lieu où ils simuleraient un duel entre Philippe et lui même.
Il est prêt à sacrifier sa carrière, plus, sa vie pour elle.
Louise refuse.
Charles Manon apporte la solution de maquiller cet assassinat en suicide, facilement explicable par cette perte de jeu importante, bafouant son honneur.
Le lendemain, Noayes vient rendre visite à Louise pour lui présenter ses condoléances.
Il l’informe qu’il n’est pas dupe concernant le suicide de Philippe.
Il a en sa possession la reconnaissance de dette de ce dernier et si Louise ne l’honore pas comme elle était prévue d’être payée, il fournira ce papier à la cours d’assises. Louise répond que rien ne prouve qu’elle fût au courant d’avoir été un enjeu et qu’il n’y a donc aucun mobile à l’inculper.
En revanche, il est de notoriété publique que le marquis Philippe Bagy de Puyvallée était un joueur invétéré, et que ses dettes de jeux et son honneur blessé ont fini par avoir raison de sa volonté de vivre. Et c’est pour se sortir de cette impasse et de préserver l’honneur de son épouse qu’il a mis fin à
son existence. Et pour c’est pour l’épargner qu’il n’a laissé aucun mot expliquant son geste, afin de la maintenir dans l’ignorance de cet honteux marché
Noayes s’en va piteusement, tandis que revient Charles.
Il annonce à Louise, qu’il renonce à sa promulgation et qu’il a décidé de l’emmener avec lui, afin de refaire leur vie dans le nouveau monde

FIN